Consoler, rassurer, encourager, cadrer, sécuriser… passent par les mots et par le corps aussi.
Dès les prémices de la vie, le toucher entre l’adulte et le bébé est fondateur et progressivement évolue au fil des besoins et du développement de l’enfant. Le tout-petit a besoin des bras, comme une enveloppe qui contient, rassure. Progressivement ceux-ci s’ouvrent, laissant la place à l’enfant de grandir par lui-même, faisant ses expériences. 
Le toucher évolue au fil du développement de l’enfant. Et il revient à l’adulte d’ajuster sans cesse ce toucher protecteur non envahissant et de laisser place à l’enfant. Un parent qui déshabille son petit va être attentif à laisser le temps au bébé pour effectuer le mouvement et retirer, par lui-même, son petit bras du pyjama. Le professionnel aide un enfant qui chute, en lui tendant la main pour que l’enfant s’en saisisse et puisse se relever par lui-même. 
Parfois, ce précieux toucher est mis à mal dans la relation éducative, par exemple dans le contexte sanitaire. Il peut également glisser : de protecteur, il est engagé par l’adulte vers un toucher qui lui profite à lui, qui entame l’intimité de l’enfant, dépasse les limites de la relation éducative. L’adulte abuse de la confiance de l’enfant.
Penser le toucher en équipe est essentiel pour éviter qu’il ne dérape ou soit pris dans une inhibition générale, dommageable au développement de l’enfant et de l’adolescent.