École, activités extra-scolaires, devoirs…les enfants ont des semaines bien remplies. Avec le risque qu’ils n’aient plus aucun moment pour ne rien faire, pour s’ennuyer. Et la culture ambiante qui prône rentabilité et performance n’encourage pas ces bulles de rien… Au contraire, chacune des activités proposées doit favoriser l’apprentissage de multiples compétences. Notre monde saturé en bruits, images, divertissements rend difficile la confrontation à nous-mêmes.
Or, pour grandir, l’enfant a besoin de moments pour s’ennuyer. Cela lui offre l’occasion de découvrir ce qui va vraiment l’animer, lui laisse l’opportunité de se perdre dans ses pensées, de rêver, de créer… Il découvre le plaisir de faire germer quelque chose qui trouve sa source en lui. Petit à petit, il découvre qui il est, ce qu’il aime, ses aspirations, ses intérêts…
Mais quel parent, éducateur n’a jamais entendu cette plainte « Je m’ennuiiiiie ». Difficile de résister, de renvoyer l’enfant à lui-même, plutôt que de lui proposer une solution toute faite, d’allumer un écran…
Personne n’aime s’ennuyer mais pourtant avoir du temps de vide permet à chacun, enfant comme adulte, de se ressourcer, de se recentrer sur soi. Etre bien être bien avec soi-même sans avoir sans cesse besoin de stimulations, d’occupations, de l’autre pour se sentir bien
La campagne sur l'ennui invite parents et professionnels à interroger la place de l'ennui dans le quotidien des enfants.
Elle se décline sous différents outils :
- Deux spots vidéos montrent comment de l'ennui peut naître la créativité :
- Un livre Temps d'Arrêt écrit par Sophie Marinopoulos : « Les trésors de l’ennui »
- Un dépliant illustré "La vitalité de l'ennui' qui peut être imprimé et déposé dans une salle d'attente, un bureau...
- De courtes vidéos dans lesquelles des professionnels répondent à des questions sur l'ennui : "Est ce qu'un bébé s'ennuie?" - "L'ennui, vide créateur ou vide angoissant ?" - "Par la présence /absence de son parent, l’enfant apprend à être seul"
- Un spot réalisé par une étudiante "Emma Landet" dans le cadre de son travail de fin d'étude à l'école Agnès Varda