David Gourion, psychiatre, était l'invité de Tendances Première pour présenter son livre Le secret des ados heureux, qui explore les multiples facettes de l’adolescence. Dans un contexte où une partie des adolescents souffre profondément, avec une hausse des tentatives de suicide, il cherche à comprendre ce qui fait que certains d'entre eux traversent cette période difficile de manière plus sereine, dans un monde parfois chaotique, inquiétant.
Il propose aux parents et adultes de réfléchir à des solutions pour aider à la fois à supporter cette tempête en tant que parent et à accompagner l’adolescent à traverser cette phase de vie.
La question de l'espoir et de l'optimisme est au cœur de son approche : il insiste sur la nécessité de transmettre l'espoir, l'optimisme, en mettant en avant des actions solidaires, des avancées scientifiques, des actes de résistance, de courage...
Le docteur Gourion invite les parents à adopter une attitude curieuse et bienveillante envers leurs adolescents, expliquant que leur cerveau est en pleine maturation, ce qui entraîne souvent des réactions apparemment irrationnelles. Ces comportements peuvent être notamment attribués au développement inachevé de leur cortex préfrontal, responsable de la gestion des émotions et de l'impulsivité.
Il souligne également l’importance d’un équilibre entre chaleur et fermeté de la part des adultes. Les adolescents ont besoin de soutien, d’encouragements et d’écoute, mais aussi de limites claires et de règles cohérentes. Il est essentiel que ces règles aient du sens à leurs yeux, et que les conséquences de leur non-respect soient compréhensibles et appliquées de manière juste.
David Gourion aborde également le phénomène de la victimisation chez certains adolescents. Ceux-ci peuvent avoir tendance à attribuer leurs difficultés à des facteurs extérieurs, plutôt qu'à se remettre en question. Cette attitude, qu'il appelle locus externe, peut nuire à leur estime de soi et à leur capacité à agir sur leur propre vie. En revanche, un équilibre avec un locus interne — où l’adolescent prend la responsabilité de ses erreurs et de ses échecs — est plus bénéfique, car il favorise le développement personnel et le sentiment de contrôle. Le psychiatre encourage les parents à être attentifs à cette tendance et à aider leurs enfants à adopter une attitude de responsabilisation.
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