[Livre] Le deuil périnatal
"Le retour à la maison est sûrement un des moments les plus difficiles.[...] C'est là que l'on a compris que ce n'était pas seulement le deuil de nos filles que nous devions réaliser ; c'était aussi le deuil de la vie qu'on avait imaginée avec elles. Jamais nous n'emmènerions deux blondinettes en jupette pour l'école, au cirque, à la mer. Nous nous sentions dans un enfer dont nous pensions ne jamais sortir."
Stéphanie, maman de Mathilde et Clémence nées à 23 semaines.
"Mathilde et Clémence, elles ont de la chance d'être au ciel, comme ça elles peuvent voir le Père Noël"
Nathanaël, 3 ans, petit frère de Mathilde et Clémence
MIZUKO s’adresse à tout parent confronté au décès périnatal de son enfant. A l’origine, ce projet est issu de la rencontre de professionnels de la périnatalité et de professionnels de la santé mentale avec la souffrance indicible des parents venant de perdre un bébé. Ce groupe a pour objectif d’offrir un espace de parole, d’accompagnement et de soutien psychologique aux parents. Il leur propose d’aborder l’expérience de la perte avec d’autres, tout en respectant le cheminement et le rythme de chacun. Il permet également de rompre l’isolement ressenti par certains.
La RTBF consacre un reportage sensible au deuil périnatal. En Belgique, chaque année, près de 900 bébés décèdent au cours de la grossesse ou dans les premiers jours de vie. Une grande pudeur entoure ces décès. Les familles sont de mieux en mieux entourées, notamment par les Groupes d'aide aux parents endeuillés ou des associations telles R.E.N.A.I.T.R.E. qui offrent des retraites pour mamans endeuillées .
La mort d'un enfant pas encore né est un évènement particulier du fait, notamment, de l'absence de vie, du manque de souvenirs, de l'annulation de tout futur possible... et aussi du déni social face à ce non-évènement.
Le travail de deuil sera différent pour chacun, compte tenu de la place de que cet enfant non-né aura pris : un bébé, un fœtus voire un morceau de chair.