Parents

Avoir honte de sa violence

Cet homme, fin observateur des relations parents/enfants, a utilisé le terme de "mères suffisamment bonnes" pour souligner qu’il était illusoire d’être parfait avec ses enfants: les sentiments positifs et négatifs s’entrecroisent, se mélangent ou se succèdent. L’agressivité est une composante incontournable des relations, même les plus douces et les plus aimantes. Ne pas le reconnaître, c’est risquer de se faire rattraper par elle, sans que l’on ne puisse ni contrôler ni maîtriser ses manifestations. "Je ne sais pas ce qui m’a prise, je n’ai pas pu me retenir, disait une mère après avoir...

"Je le jetterais bien par la fenêtre!"

A peine ces paroles lâchées, on se sent honteux et on voudrait tout effacer. Ceci est encore plus fort et plus vrai pour des idées vilaines qui nous passent parfois par la tête à propos de nos enfants. On ne se sent pas très fier d'avoir pensé: "Cet enfant, je l'enverrais bien au diable", "Je le passerais par la fenêtre", ou encore "Je lui taperais dessus, si je ne me retenais pas"...

Coup de pouce

Ce que la famille a gagné en affection, l’aurait-elle perdu en autorité? Eviter les conflits n’est pas forcément synonyme de développement harmonieux et porteur d’avenir pour le jeune adulte et la future relation parent-enfant. Communiquer, ce n’est pas seulement parler, ni faire la morale, ni tenter de tirer les vers du nez. C’est aussi écouter, respecter l’autre, son silence, son intimité. Partager des activités est évidemment un bon moyen de se connaître, de s’apprivoiser, de s’apprécier. Mais admettre que l’autre peut avoir son propre univers, c’est aussi le reconnaître comme une...

Quelques lectures

Gisèle Harrus Révidi, Parents immatures et enfants adultes, Payot 2001. Parents et adolescents, une relation à inventer, Ed. Prospectives Jeunesse - CNAJ 1988. Hélène Brunschwig, Une famille ça s’invente, Ed. Albin Michel Payot 1991. Cl. Attias-Donfut, N. Lapierre, M. Segalen, Le Nouvel esprit de famille, Ed. Odile Jacob 2002. Libby Purves, "Comment ne pas être une famille parfaite", Ed. Odile Jacob 1997. Bruno Bettelheim, Pour être des parents acceptables, Ed. Robert Laffont 1988.

Salut les copains, au revoir les parents…

Que la maman ou le papa qui n’a jamais eu la tentation de dire oui à sa progéniture pour ne pas paraître ringard nous jette le premier game boy à la tête. "Papa, est-ce qu’on peut regarder Star Academy ce soir?" -"Alleeeez oui! répond le père fatigué qui rajoute, face à l'œil interrogatif de la mère: "Après tout, moi aussi, je trouve mignonne Nolwenn et Jean-Pascal est marrant. Et puis, après tout, c’est une émission de chansons comme une autre…" Quel est le parent qui ne s'est jamais laissé répondre vertement par ses enfants, minimisant le fait pour mieux le digérer? Démission ou volonté...

Créer des rituels

Tout le monde connaît le petit rituel du soir qui préside à la mise au lit du jeune enfant. Repas, bain, brossage des dents, pipi, verre d’eau, histoire, bisou, doudou, … chaque famille crée l’enchaînement qui lui convient et l’endormissement du chérubin s’en trouve souvent facilité. L’arrivée de la nuit, c'est-à-dire de l’obscurité et de la solitude, provoque une certaine anxiété (à laquelle d’ailleurs nous n’échappons pas toujours non plus). La répétition d’une séquence identique, chaque soir, rassure l’enfant, fait repère pour lui, inscrit le corps qu’il est dans son environnement...

Témoignages

"Hélène (8 ans) a demandé qu'on l'inscrive en septembre dans un mouvement de jeunesse. En dehors de cela, elle suit un cours de danse classique le samedi matin. Je remarque que, dès qu'elle rentre de l'école, elle retrouve ses livres, ses marqueurs... Elle a besoin de souffler, de lire, de s'installer dans le jardin, de vivre à son rythme et je veux respecter cela. On fait aussi pas mal d'activités ensemble: du bricolage, de la pâtisserie... On va à la piscine à trois, en famille. Il m'est arrivé de l'inscrire à différentes activités, mais ça ne lui plaisait pas toujours. Maintenant, j'ai...

Coup de pouce

Selon le psychiatre français Daniel Marcelli: "Le jeu est une activité qui permet à l'être humain de musarder et, grâce à ses détours et ses entrelacs, de trouver un sens nouveau à sa vie" Place donc à l'imaginaire, au jeu libre dans une société pour laquelle gestion, rentabilité, utilité sont les maîtres mots! A nous parents de proposer, de stimuler, d'éveiller, mais aussi de freiner parfois les appétits tous azimuts de nos enfants pour que ceux-ci trouvent peu à peu leur propre rythme, leurs passions... L'enfant, comme l'adulte d'ailleurs, a besoin de moments de pause, ceux-ci vont lui...

Jouer : on en sort toujours gagnant!...

"Le jeu de la marelle va de la terre jusqu'au ciel. Entre la chance et le pire tu reviens et c'est fini. Petite fille tu es là pour t'amuser. Lance bien la pierre prends garde où tu mets les pieds".(1) Quelques lancers de cailloux et voilà déroulée à la craie sur le sol, toute la vie avec ses hasards, ses angoisses, son paradis. Le jeu fait appel à l'imaginaire, au merveilleux et s'accompagne toujours de la notion de plaisir. Au moment où les vitrines s'emplissent de jeux et de jouets il est utile de s'interroger sur ce qu'est le jeu, d'où vient sa magie, son intemporalité, son universalité...

Eloge du jeu gratuit

Patrice Huerre est pédopsychiatre dans un hôpital parisien. Il explique que "l'on assiste à une tendance où le recours au jeu utile, efficace semble prévaloir. Bien sûr les intentions des parents sont bonnes. Ils veulent contribuer à l'éveil précoce de leur enfant, le préparer mieux à sa vie scolaire future, le rendre performant.

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