Nous vous invitons à ouvrir 2025 sur ces quelques lignes d’un Temps d’arrêt avec Ayala Borghini, qui fait hommage à notre besoin vital d’exploration, à notre nécessaire créativité pour s’ajuster au monde, à ses contraintes et ses possibles.

Pour une année 2025 toute en créativité, rencontres et coopération.

Yapaka, prenons le temps de vivre ensemble

Les enfants ont besoin de tout toucher
[…] Pour l’enfant, les objets qu’il touche, il va avoir besoin de les explorer, de les renverser, de les cogner pour les appréhender. C’est l’enfant explorateur piagétien qui est à l’œuvre, le petit ingénieur en puissance qui a besoin de comprendre la nature physique des objets. Bien sûr cela fait du bruit, cela prend du temps. Il peut y avoir là une frustration parentale ou de l’adulte immense de sentir que l’enfant prend toute sa place, prend tout son temps, qu’il ne s’adapte pas. Cette frustration peut être d’autant plus grande que le parent lui-même, ou l’adulte, a dû renoncer à son propre petit ingénieur en herbe qu’il était lui-même enfant pour répondre aux exigences du monde.

Cet éclairage peut aider le parent et l’adulte à ouvrir des perspectives. Il ne s’agit pas de laisser l’enfant faire ce que bon lui semble, mais de remarquer subtilement ce besoin d’exploration si porteur et dont notre civilisation a grand besoin pour laisser naître et renaître une créativité potentiellement salvatrice. En contrepartie, il y a un monde avec ses exigences et ses nécessités qu’il s’agit d’arpenter et auquel il faut au moins en partie s’adapter. Ce n’est pas en tout ou rien, il y a un équilibre à trouver, entre l’enfant et son parent ou l’adulte, entre le désir de découverte sans contraintes et les contraintes de l’environnement. C’est au cœur de cette rencontre que la coopération peut se faire. […]

In « S’ajuster à l’enfant sensible au monde », Ayala Borghini, yapaka 2024 [téléchargement gratuit en epub et pdf]

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