[Vidéo] Flux continu d'informations, quels impacts sur le psychisme ?
Un entretien avec Roland Gori (04:19), professeur de psychopathologie clinique, psychanalyste, dans le contexte du Covid-19.
Un entretien avec Roland Gori (04:19), professeur de psychopathologie clinique, psychanalyste, dans le contexte du Covid-19.
Roland Gori (02:26), professeur de psychopathologie clinique, invite à penser la démocratie comme un système qui suppose qu'il existe des lieux où s'échangent des idées, où les gens se rassemblent pour s'affronter par la parole, pour mettre en débat des arguments. Ces échanges sont donc finalement un partage, par la parole, le récit, de la vision du monde de chacun, déterminée par les expériences physiques, psychiques individuelles.
Roland Gori (02:33) professeur de psychopathologie clinique, explique combien le choix des mots "distance sociale" par le monde politique était une altération, par le langage, de l'espace démocratique. En choisissant ces mots, une invitation inconsciente nous était faite de se replier sur nos individualités, les noyaux familiaux restreints. A l'inverse, en parlant de distance physique, l'invitation porte à faire attention les uns aux autres mais à continuer à rester en lien.
Un entretien avec Vanessa Greindl (07:02), psychologue clinicienne, dans le contexte du Covid-19.
Selon Vanessa Greindl (02:34), psychologue clinicienne, face à la crise actuelle, aucune institution ne peut offrir de garantie quant à notre sécurité, à l'avenir. Et, elles auraient tout à gagner à admettre leurs limites, leur impossibilité de gérer les risques à 100%. De cette manière, elles permettraient à tout un chacun de réapprivoiser cette réalité qui est que vivre est un risque, que donner la vie à un enfant implique de supporter ce risque, qu'aucune garantie n'existe face à la mort et que cela fait partie intégrante de notre condition humaine.
Vanessa Greindl (05:07), psychologue clinicienne, insiste sur la nécessité pour les enfants de retrouver leurs amis et ainsi avoir l'occasion de se dégager, se séparer de leurs parents et retrouver l'élan de grandir, se construire... De plus, bon nombre d'enfants ont vécu le confinement comme si ils étaient dans un cocon, protégés de l'extérieur, et surtout devant fournir bien moins d'efforts que d'habitude.
Un entretien avec Vanessa Greindl (06:54), psychologue clinicienne, dans le contexte du Covid-19.
Les adultes en première ligne auprès des enfants (animateurs, éducateurs...) doivent avoir une certaine vigilance vis-à-vis de potentielles maltraitances. Mais plutôt que d'attaquer de front cette question, il s'agira de faire sentir aux enfants que la parole est possible, que des adultes sont disponibles pour les écouter et cela peu importe leurs difficultés, explique Virginie Plennevaux (02:51), psychologue clinicienne, coordinatrice de l’équipe SOS Enfants de Charleroi. L'enfant choisira un moment où il se sent prêt à parler et l'adulte en qui il a confiance, il ne faut donc ni précipiter...
[Ce webinaire a eu lieu avec Aurore Mairy le vendredi 12 juin 2020]
Depuis le premier temps du confinement et du déconfinement, de nombreux professionnels s’interrogent sur comment ramener certains ados qui restent en retrait ? Certains ont inversé le jour et la nuit, d’autres ne se connectent plus à l’extérieur, d’autres ont vu leur corps se transformer, certains font preuve d’une grande docilité pour toutes les mesures à respecter…
Comment soutenir les adolescents à renouer avec ce lien vital de nous interpeller ? De quelle manière nous laisser interpeller par les adolescents ?