Certains bébés pleurent vraiment plus que d’autres. Ils sont plus excitables, plus sensibles à la lumière, aux bruits, aux émotions de l’entourage. Adultes, nous avons aussi des seuils de tolérance différents.
D’ailleurs, ce que nous supportons de nos enfants ne vaut pas pour ceux des autres. Mais parfois, quand notre bébé pleure, nous rentrons dans une spirale négative : il est difficile à apaiser, ce qui entraîne notre inconfort, stresse notre enfant et l’amène à pleurer davantage. C’est l’horreur d’être coincé dans ce genre de pleurs incessants ! On pense qu’on est mauvais parent ou qu’on a un enfant infernal.
Et plus encore quand les conditions de logement ne permettent pas de le laisser pleurer ou quand le regard excédé des autres nous conduit à la honte.Pris par la colère, il est arrivé que des parents secouent leur bébé pour le faire taire. Or nous savons maintenant que secouer un bébé a des conséquences dramatiques. Cela produit des lésions cérébrales qui abîment son cerveau de façon irréversible.
Alors, avant d’en arriver à une chose aussi grave, une seule issue : trouver des relais, passer la main. Quand tout le monde se met à pleurer ou crier, Papa et Maman compris, quand la colère gronde, il est plus que temps de chercher de l’aide auprès d’amis, de voisins, de professionnels. Vraiment.
In "Naître parents", p.36