Avant le Musée, la forêt...
[...] La forêt avant le musée : conduire les enfants dans la clairière, leur faire écouter, toucher, regarder, sentir les arbres, les écorces, les feuillages, le bourdonnement des insectes et les chants des oiseaux. Et en effet, osons le demander : à quoi bon le musée si le tableau n’est pas attendu et lu comme l’expression sensible d’une expérience intense, comme la cristallisation d’une expérience du monde qui recoupe la mienne ? À quoi bon la danse et la chorégraphie si le mouvement des danseurs sur la scène ne prolonge pas d’une certaine façon celui de mon propre corps dans l’expérience ordinaire ? Sous l’œuvre quelle qu'elle soit, il y a une relation au monde qui engage tout entier et doit aussi, et même d'abord, être éduquée. Cette éducation, parce qu’elle vivifie le lien de la sensibilité et de la culture, fait de l’expérience esthétique le fondement nécessaire de l’éducation artistique et même l’une des bases de l’éducation
Extrait du livre "Cet art qui éduque" Temps d'arrêt, 2015, PP45-46
Au cours de ces 50 dernières années, la société a globalement évolué vers une individualisation et un estompement des repères. Dans ce cadre, les attentes vis-à-vis de l’école ont fortement évolué : l’institution-école, socialement structurante, était porteuse d’espoir, a priori bonne pour tous et considérée comme principal moteur de l’ascenseur social. Mais, actuellement, les institutions ne sont plus valorisées et, de son côté, l’école n’a pas répondu à toutes les attentes. Dans le même temps, l’impératif social de réussite scolaire n’a pas décrû, que du contraire.
Un journée organisée le 30 avril 2015 par la Fédération des Equipes SOS Enfants à l'occasion des 30 ans du 1er décret « Maltraitances ».
Ecoutez les conférences données par Stefano Cirillo et Jean-Pierre Lebrun lors de cette journée.
Dans ce texte, disponible en librairie, Annette Watillon, pédopsychiatre, décrit le besoin de parler au bébé pour l'accueillir au monde mais aussi pour lui expliquer ce qui se passe dans sa famille et lui permettre de franchir les choses difficiles de la vie.
Sophie Marinopoulos (02:07), psychologue, rappelle combien les jeux d'affrontement, les jeux de guerre ou les jeux dans lesquels les enfants mettent en scène de la violence, leur permettent de grandir, tant qu'ils restent dans le faire semblant. Ils mettent en scène leur agressivité, [Lire la suite]
[Extrait] Le syndrome de Munchausen par procuration
Forme très particulière de maltraitance où un jeune enfant est soumis à des gestes ou à des produits dangereux dans le but de simuler des problèmes médicaux, comme des crises de convulsions, des pertes de conscience, des saignements, de la fièvre. On parle de « mythomanie médicale itinérante ». Il en résulte une multitude d’investigations médicales ou chirurgicales. Les traitements proposés ensuite restent sans succès. Toutes ces falsifications, induites par l’adulte à l’insu de tous, ont pour but apparent d’attirer l’attention du personnel médical ou la sympathie de l’entourage. L’auteur, généralement la mère, possède des connaissances médicales et a un lien avec le domaine des soins de santé. On ne perçoit pas de trouble mental flagrant. Les conséquences peuvent être très graves et mutilantes pour l’enfant. Les méthodes de l’investigation criminelle doivent généralement être utilisées pour établir les faits.
A l’adolescence, nombre de conduites à risque masculines relèvent de rites de virilité, de rites de l’entre-soi. Cette image de soi à glorifier alimente des formes de violence parfois ultimes telles les tueries scolaires, le djihadisme. S’y retrouvent, l’impossibilité de s’identifier aux autres, une haine farouche qui tient lieu d’affiliation au monde, une fascination pour l’image et le sentiment d’atteindre une sorte d’immortalité par la virulence de l’acte. L’ouvrage est surtout centré sur les différentes formes de violences masculines.
David Le Breton, anthropologue et sociologue, décrit la dimension genrée des conduites à risques, différences à l'image de l'éducation et de la socialisation différentes entre garçons et filles. Ces dernières vivent davantage leur mal être ( troubles alimentaires, plaintes somatiques, TS...) de manière introvertie, en se détruisant seules sans victime de circonstance.