La confidentialité est présente dès qu’une personne se confie à une autre. Dans le champ de l’aide, le professionnel est celui qui garantit le secret de ce qui est confié dans la relation avec l’usager ou le patient. C’est un fondement de toute société démocratique de préserver ces espaces de confidentialité, valeur essentielle de toute relation d’aide. En 1830, le législateur a fait choix de privilégier et de protéger ces espaces de confidentialité auprès de professionnels de type médico-psycho-sociaux et, en conséquence, de priver les autorités judiciaires d’informations qui pourraient leur être utiles. Le pari de nos sociétés s’appuie sur la conviction qu’il y aura davantage de paix sociale en garantissant le secret professionnel pour tous les citoyens, aux prises avec toutes sortes de maux, physiques et psychiques, mais aussi des difficultés relationnelles, des conflits avec d’autres… La complexité de notre société d’aujourd’hui, la multiplication de types de services rendent parfois floue la frontière entre professionnels du champ médico-psycho-social et d’autres relevant de champs apparentés avec les services liés à la logique de contrôle, comme la sphère judiciaire ou policière. La société est régulièrement traversée par des tensions entre le souhait de soutenir les citoyens dans leurs difficultés de vie en privilégiant des lieux de confidences et la nécessité de faire respecter un vivre ensemble dans le respect de chacun et des institutions, en posant un cadre dont les lois sont les contours visibles et valables pour chacun
in Le secret professionnel, fondement de la relation d’aide et d’écoute. La confidentialité , "ciment de la relation d’aide : la personne au centre de la rencontre", Claire Meersseman, Temps d'arrêt 109 PP 6-7 , juin 2019