Etre parents, c'est... tenir des limites

"Un moment que j'ai trouvé difficile, c'est quand l'enfant conteste systématiquement l'autorité des parents et qu'on doit poser les règles..."
"Pour moi, c'est le parent qui doit faire des choix clairs pour son enfant..même si c'est difficile, il faut intervenir, beaucoup !"
"Avec trois enfants et des grands écarts d'âge, c'est parfois compliqué de fixer des limites pour chacun..."

Bernard, papa de deux filles

Brigitte, maman de trois enfants

David, papa d'un petit garçon

Un enfant a besoin qu’on lui fixe des règles claires, que ce soit pour sa sécurité, pour l’apprentissage de la vie sociale, pour réguler ses désirs. Véritable enveloppe protectrice, ces règles forment des digues qui lui permettent de canaliser ce qu’il vit et de s’orienter. Peu à peu, l’enfant les intègre jusqu’à ne plus avoir besoin de ses parents pour s’en souvenir. En attendant, dire « Non » reste inévitable et nécessaire, même quand cela s’avère désagréable et conduit au conflit. 

Si nous entreprenons de discuter de ces limites et de leur raison d’être, gardons la responsabilité de la décision finale. C’est à nous de trancher, même si notre enfant hurle que nous sommes méchants. Si nous balisons calmement et fermement la vie quotidienne de limites justes et bienveillantes, il n’a aucune raison de nous détester « pour toujours ». Dire « Non », ce n’est pas ne pas aimer ! Au contraire. C’est même plutôt rassurant d’avoir un parent consistant et fort. Car autant on peut s’y opposer, autant on peut s’appuyer contre lui : Papa ou Maman ne risquent pas de s’effondrer. 

Extrait du livre "Etre parents, c'est..."          
 
Pouvoir se ressourcer dans ses proches, les grands-parents, les amis, c'est tellement important. Une enquête réalisée par Yapaka auprès de 280 parents* illustre les difficultés auxquelles sont confrontés les parents. Dans un contexte de pressions à être un parent "parfait", il est parfois difficile de savoir quand dire non et d'oser dire non à son enfant. Comme le disent ces parents :  "Il y a beaucoup de diktats. Il faut faire comme ci / comme ça. Si on est bienveillant on est vu comme laxiste, si on gueule on est vu comme violent. Il faut être parfait : bio, tout maison, cousu mains, sans pesticides, 'bienveillance', zéro déchet, professionnellement actif et épanoui, toujours heureux de sa parentalité... La société transmet des guides de bonne conduite qui ne sont pas toujours applicables dans la réalité, chaque enfant étant différent, il n’y a pas une seule bonne façon de faire même si c’est ce qu’on nous renvoie."
Aussi, pouvoir se confier, chercher du support auprès des autres parents, des professionnels peut aider le parent à se sentir légitime à poser des limites. 
 

Coup de pouce

Parfois, demander un coup de pouce à un professionnel (qui écoute en toute confidentialité) aide à mieux comprendre son enfant et pourquoi, en tant que parent, on peut se sentir à bout et très seul. De même quand les émotions difficiles reviennent régulièrement, il est intéressant de s’interroger sur leur origine. Parfois, de très loin, d’il y a fort longtemps, du temps où on était soi-même enfant et qu’on ne comprenait pas la colère, la violence ou la dépression de ses parents. En parler est difficile, parfois douloureux, mais ça libère du poids que l’on porte en soi. 

Trouver de l'aide auprès d'un professionnel.

*Consultez l'intégralité de l'enquête Epuisement & Ressources parentales réalisée par Yapaka

Share

 Imprimer la page

Share