Un entretien avec Françoise Hoornaert (02:52), psychologue clinicienne, coordinatrice de l’équipe SOS Parents-Enfants de Tournai.
Aujourd'hui, la mise en lumière de l’inceste par le social n’en fait plus un sujet tabou.
Mais dans la singularité des situations, le silence se situe entre l'enfant et l'abuseur et se propage dans la sphère familiale (où certains sont au courant mais n'agissent pas).
Le silence de l'enfant peut exister pour différentes raisons. Dans certaines familles, le père ou la mère a toute autorité, ce qu'ils disent ou font est forcément juste. Dans d'autres cas, c'est la violence qui crée le silence car l'autorité du père ou de la mère est incontestable, encore moins par l’enfant. Dans d’autres dynamiques plane la peur que le parent soit mis en prison ou que la famille n'éclate si la parole se délie. Cette peur peut être induite par le parent ou portée par l'enfant lui-même qui pressent les conséquences (réelles ou imaginaires) d’un dévoilement.