[...] La menace essentielle qui guette l’adolescent, et au-delà l’être humain, c’est de perdre le sentiment de sa valeur, la capacité de se contrôler et de se sentir maître de lui, acteur de sa vie, assuré de sa continuité et de son identité. La menace en somme de ne plus faire face, de ne plus pouvoir assurer sa continuité. Avec pour effet, la peur d’être envahi et submergé par ces deux angoisses humaines fondamentales que sont la peur d’être abandonné, de ne plus compter pour les autres, de ne plus être vu et considéré ; et l’angoisse en miroir de fusion et d’être absorbé par ceux dont il a besoin qui font ainsi intrusion en lui [...]
in Philippe Jeammet, Paradoxes et dépendance à l’adolescence, PP 17-18, Temps d'arrêt 36