Conférence-débat avec François Rastier (CNRS, Sémiotique, Paris, revue en ligne Texto), organisée par l’APPPsy (Fédération nationale des psychologues praticiens de formation psychanalytique) et le Conseil d’Éthique de l’APSY-UCL (Assiociation des services de psychiatrie et de santé mentale de l'UCL), ce 21 mai à Ixelles, au Petit Théâtre Mercelis, 13 rue Mercelis, 1050 Bruxelles.
François Rastier est un des intellectuels français contemporains à la fois les plus pointus et des moins tapageurs. Son dernier ouvrage («Apprendre pour transmettre : l'éducation contre l'idéologie managériale», PUF, 2013) vaut son pesant d'or pour l’élucidation des dérives managériales au sein du système éducatif. Il est aussi un des auteurs les plus vigilants à pister la présence récurrente du nazisme dans la philosophie (Heidegger, Schmitt, et leurs adulateurs contemporains).
Mercredi 21 mai, 20h, théâtre Mercelis, Ixelles
François Rastier L’éducation contre l’idéologie managériale
En collaboration avec l’Association des Psychologues Praticiens de Formation Psychanalytique - APPPsy - le Conseil d’Éthique de l’Association des Services de Psychiatrie et de Santé mentale de l’UCL - APSY-UCL - nous invite à débattre avec François Rastier.
Docteur en linguistique, sémioticien, poète, maître d’œuvre de la revue en ligne Texto, directeur de recherches au CNRS (Paris), François Rastier est un intellectuel français dont la lucidité n’a d’égale que la sobriété. Il est notamment l’auteur de Ulysse à Auschwitz : Primo Levi, le survivant, Cerf, 2005, La mesure et le grain : sémantique de corpus, Champion, 2011, Apprendre pour transmettre : l'éducation contre l'idéologie managériale, PUF, 2013, ainsi que de nombreux articles.
Allergique à toute fausse monnaie, François Rastier est hermétique aux effets de mode. Contre le «philosophiquement correct», il n’hésite pas à dévoiler le nazisme dans la philosophie. Il souligne combien la transmission peut disparaître sous l’information et comment, à notre insu, l’idéologie managériale infeste à ce point la pensée qu’elle nous dispense peu à peu de l’effort de penser.
Nous pourrons d’abord l’entendre sur quelques formes insidieuses de la pensée heideggerienne. Face au nouvel essor du discours xénophobe, il s’agit d’un thème doublement d’actualité. En effet, la récente publication – à sa demande posthume - des Cahiers Noirs de Martin Heidegger fait apparaître sans fard l’essentialité du nazisme et de l’antisémitisme dans sa philosophie. Depuis longtemps repéré dans le filigrane de l’œuvre comme dans les complaisances de l’auteur, ce noyau idéologique se voyait opposer un absolu déni par ses admirateurs. Or, riche de pathos plus que de rigueur, le style de pensée heideggerien continue à infiltrer sciences humaines et philosophie.
François Rastier abordera ensuite le thème de son dernier livre : Apprendre pour transmettre : l’éducation contre l’idéologie managériale, PUF, collection Souffrance et théorie, 2013. Il apparaîtra que le métissage des cultures et le plurilinguisme sont encore le meilleur remède contre la fin du monde. En ce regain de xénophobie et de disqualification de la pensée, il importe de nourrir la réflexion plus que l’indignation.
Le 21 mai à 20 heures au Petit Théâtre Mercelis, 13 rue Mercelis à Ixelles
bus 54 et 71 place Fernand Cocq, métro porte de Namur, participation aux frais 12 € et 8 € (étudiants)
ATTENTION ! La salle Mercelis est un tout petit théâtre à l’italienne : le nombre de places y est limité Veuillez donc vous inscrire au plus tôt à l’adresse : contact@apppsy.be
12€ / étudiant 8€
