Un entretien avec Vanessa Greindl (05:52), psychologue clinicienne.
Parler de la mort, de la maladie, d'une séparation... aux enfants est un indispensable car les mots sont comme des ponts : ils permettent à la fois de mettre de la distance avec l'événement difficile et paradoxalement de mieux l'appréhender. Quand on parle, qu'on exprime, qu'on échange, on permet à l'enfant de contenir, de mieux comprendre ce qui arrive. Par les mots, on évite également que les maux ne marquent les corps.
Parler est nécessaire mais parler trop peut être préjudiciable. En effet, des catastrophes, il en arrive tous les jours mais lorsqu'elles ne concernent pas directement l'enfant, il n'est pas nécessaire de l'envahir avec ca. De la même manière, lorsqu'un adulte parle avec l'enfant d'une difficulté rencontrée, il faut toujours que cela soit dans l'intérêt de l'enfant et non de celui de l'adulte. Parler à un enfant pour se décharger, se confier sur ses propres difficultés d'adulte envahit le psychisme de l'enfant et ne l'aide pas.