Autre ritournelle, cette fois poussée par les aïeux: "Les gosses d’aujourd’hui sont mal élevés: ils n’ont plus de limites. Leurs parents ne leur inculquent plus le sens de l’effort. Ils sont trop gâtés". Trop souvent, l’éducation des enfants constitue un motif de discorde au sein des familles…
Théoriquement, tout le monde est responsable de l’éducation des gosses, mais avec un poids différent. Ce sont les parents qui décident de la manière dont ils veulent élever leurs petits et des valeurs qu’ils souhaitent leur inculquer. Ils doivent, bien sûr, en faire part à papy et mamy pour qu’à leur tour, ils s’y conforment lorsqu’ils ont la garde des enfants. Les grands-parents devront faire preuve d’ouverture pour accepter d’appliquer un modèle d’éducation différent du leur. Cela implique beaucoup de dialogue et de confiance mutuelle.
Mais le jeu en vaut la chandelle car en demandant à l’enfant de se comporter comme ses parents le désirent, les grands-parents lui montrent que ces règles dépassent la stricte autorité parentale. Ce n’est plus seulement papa et maman qui exigent qu’il agisse de la sorte mais d’autres personnes. Le grand-parent prépare, en quelques sortes, l’enfant aux exigences des enseignants et de la société dans son ensemble.
Dans certains domaines moins fondamentaux, les grands-parents peuvent aussi appliquer d’autres règles que celles des parents: "Chez bonne-maman, on mange à heures fixes", "On ne saute pas sur le lit", "On ne quitte pas la table tant qu’on n’a pas tout mangé"... Cela apprend aux enfants à s’adapter à un autre modèle de fonctionnement que celui qu’ils connaissent à la maison.