Après avoir basculé dans la pénombre suite à la violence qu'elles ont subi, les victimes entrent dans un processus de justice restaurative pour des raisons singulières et y puisent chacune des éléments différents : reprendre le pouvoir sur la peur, pouvoir déverser sa colère d'avoir vu sa vie basculer, mieux comprendre ce qui amène un être humain à se montrer violent... Pour les auteurs, c'est une manière de faire face aux conséquences de leurs actes, d'entendre toute la souffrance qu'ils causent mais aussi de mettre des mots sur leur histoire, de cheminer sur ce qui les a amené à commettre un crime et sur ce qu'ils veulent pour la suite...
Ce film, réalisé par Jeanne Herry, aborde avec beaucoup d'humanité le processus de justice restaurative qui vise à redonner aux victimes une place dans le dispositif judiciaire (que le délit dont elles ont été victimes ait ou non été jugé) et donne l'occasion aux auteurs de cheminer sur leur parcours. Ce film met surtout en lumière le travail des professionnels qui encadrent ces groupes ou ces faces-à-faces victimes/auteurs et qui permettent que les rencontres soient suffisamment sécurisantes, qu'elles soient porteuses de sens, d'espoir.