Le 1er octobre, nous attirions l'attention sur une grave erreur dans le nouveau code de déontologie des psychologues. En effet sa rédaction allait à l’encontre des articles 458 et 458bis du Code pénal et des modalités de travail en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous invitions les psychologues à ne pas tenir compte de cet article, à se référer uniquement au Code pénal et le gouvernement fédéral à remettre le texte en chantier. Il est difficile de comprendre d'où provient l'erreur dans la mesure où, interrogé, le groupe de travail de psychologues qui a élaboré le texte indique une discordance entre leur texte final et celui publié au Moniteur.
Aujourd'hui, le Journal Droit des Jeunes s'apprète à publier un important article de Thierry Moreau, Professeur à l'U.C.L., Avocat au Barreau du Brabant Wallon et spécialiste de ces matières. Ses conclusions sont claires:
- Le secret professionnel et la confidentialité sont des instruments essentiels pour de nombreuses professions, parmi lesquelles celle de psychologue, afin de garantir la qualité de sujet du patient ou du client et l'aider dans les problèmes et les souffrances les plus intimes qui sont les siens. Il s'agit toutefois d'instruments dont il est parfois difficile de comprendre toutes les finesses, nuances et subtilités, spécialement dans des milieux professionnels non juridiques.
- On aurait pu s'attendre à ce que le Code déontologie fasse œuvre de pédagogie et de clarification pour ses destinataires d'autant qu'il s'agit d'un texte approuvé par arrêté royal qui doit trouver à s'appliquer dans des milieux professionnels confrontés très fréquemment aux exigences du secret professionnel. Au contraire, il faut constater que le Code introduit la confusion dans cette matière déjà si délicate et complexe. En outre, à le suivre à la lettre, des psychologues pourraient se mettre en infraction sur le plan pénal.
- Il est urgent que les auteurs du Code reprennent leur ouvrage et le rendent à la fois plus lisible, plus compréhensible et, surtout, conforme aux termes de la loi.
Nous rappelons aux professionnels qu'ils peuvent se référer de manière plus générale au livret Confidentialité et secret professionnel rédigé par Claire Meersseman, Jean-François Servais et Edwige Barthélemi.