Un entretien avec David Le Breton (03:53), anthropologue, dans le contexte du Covid-19.
Si le confinement est compliqué à vivre pour les enfants du fait de l'immobilité physique qu'il génère, il peut être vécu comme violent par les adolescents, qui se sentent véritablement enfermés, tels des détenus.
Sortir est une manière pour eux de transgresser un interdit, d'avoir un sentiment de puissance, de dépassement de leur condition.
Dans ce contexte, la fugue pour quelques heures, quelques jours est un phénomène psycho-logique, socio-logique. Leur besoin impérieux de liberté est compréhensible à ce stade de leur vie. Et lorsqu'ils reviennent après quelques heures, ils réaffirment un certain contrôle sur la situation : "Je suis parti alors que vous me l'avez interdit, mais je suis revenu et c'est moi qui fais le choix de rester et d'accepter ce confinement."
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