Un entretien avec Catherine Belzung (05:58), biologiste.
Les conséquences de la maltraitance sur le cerveau des enfants sont bien réelles. Soumis à de grands stress, leur cerveau produit beaucoup d'hormone du stress (notamment le cortisol) et de marqueurs d'inflammation. Cela a pour conséquence de modifier le volume de certaines régions du cerveau (notamment celles des émotions et de la cognition) mais également de modifier les connexions entre régions, par exemple entre le lobe préfrontal qui régule les émotions et l'amygdale qui est le lieu d'expression des émotions.
Un certain nombre de facteurs influencent cet impact, un des plus majeurs étant l'âge de l'enfant et la durée d'exposition à ces maltraitances. Plus il y est exposé tôt, et plus il y est exposé de manière chronique, plus cela aura des effets négatifs. Par contre, il n'y a pas d'étude qui montre que telle ou telle maltraitance a telle répercussion sur le cerveau de l'enfant.