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Un entretien avec Danièle Epstein (04:21), psychologue et psychanalyste.
Plutôt que de parler de désespoir, qui renvoie à quelque chose qui se crie, se hurle, on peut parler d'inespoir qui renvoie plutôt à un horizon plat, vide. Certains adolescents sont au monde sans connaissance de leur histoire, sans enracinement et surtout sans projets, sans possibilité de se projeter dans l'avenir. Pour sortir de cette platitude, ils ont le besoin de faire des choses pour se sentir exister, se sentir vivants. La violence leur permet, au travers des vécus et ressentis corporels, de retrouver ce sentiment d'exister. Cette violence est généralement erratique, elle va dans tous les sens : viols, rixes, rackets, meurtres... Pour certains de ces jeunes, les totalitarismes, les fondamentalismes vont représenter une issue en offrant un sens à leur violence. Ils passent de l’inespoir à cette façon de vivre pour quelque chose. En effet, tout à coup, ils vont vivre pour un idéal clé sur porte qui va occuper toute leur pensée et surtout qui vient court-circuiter leurs angoisses.
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