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[Vidéo] « Distance sociale de sécurité » : quand le poids des mots crée la peur de l’autre et paralyse la capacité de penser

Roland Gori (02:33) professeur de psychopathologie clinique, explique combien le choix des mots "distance sociale" par le monde politique était une altération, par le langage, de l'espace démocratique. En choisissant ces mots, une invitation inconsciente nous était faite de se replier sur nos individualités, les noyaux familiaux restreints. A l'inverse, en parlant de distance physique, l'invitation porte à faire attention les uns aux autres mais à continuer à rester en lien. 

[Vidéo] Quand la confiance des parents dans les institutions a été fragilisée, comment renouer le lien ?

Selon Vanessa Greindl (02:34), psychologue clinicienne, face à la crise actuelle, aucune institution ne peut offrir de garantie quant à notre sécurité, à l'avenir. Et, elles auraient tout à gagner à admettre leurs limites, leur impossibilité de gérer les risques à 100%. De cette manière, elles permettraient à tout un chacun de réapprivoiser cette réalité qui est que vivre est un risque, que donner la vie à un enfant implique de supporter ce risque, qu'aucune garantie n'existe face à la mort et que cela fait partie intégrante de notre condition humaine. 

[Vidéo] L’urgence de soutenir l’enfant (et ses parents) dans son ouverture au social

Vanessa Greindl (05:07), psychologue clinicienne, insiste sur la nécessité pour les enfants de retrouver leurs amis et ainsi avoir l'occasion de se dégager, se séparer de leurs parents et retrouver l'élan de grandir, se construire... De plus, bon nombre d'enfants ont vécu le confinement comme si ils étaient dans un cocon, protégés de l'extérieur, et surtout devant fournir bien moins d'efforts que d'habitude. 

[Vidéo] Suspicion de maltraitance : entre détection et bienveillance à l'enfant, quelle attention de la part de l'éducateur/animateur ?

Les adultes en première ligne auprès des enfants (animateurs, éducateurs...) doivent avoir une certaine vigilance vis-à-vis de potentielles maltraitances, mais plutôt que d'attaquer de front cette question, il s'agira de faire sentir aux enfants que la parole est possible, que des adultes sont disponibles pour les écouter et cela peu importe leurs difficultés, interrogations déplie Virginie Plennevaux (02:51), psychologue clinicienne, coordinatrice de l’équipe SOS Enfants de Charleroi. L'enfant choisira un moment où il se sent prêt à parler et l'adulte en qui il a confiance, il ne faut donc...

[Vidéo] Que faire en cas de doute de maltraitance vécue par un enfant au sortir du confinement ?

Virginie Plennevaux (06:00), psychologue clinicienne explique que faire en cas d'inquiétude de maltraitance vécue par un enfant : s’adresser à lui pour lui signifier notre attention à son égard, les signes qui nous inquiètent, pour l’inviter à ne pas rester seul et lui ouvrir la porte de la confidence qu’il franchira à son rythme. La protection de l’enfant doit nous guider dans notre écoute et dans l’action à mettre en place en ne restant pas seul...

[Vidéo] Recevoir la confidence d'un enfant au retour du confinement : comment accueillir cette parole ?

Virginie Plennevaux (05:38), psychologue, évoque l'écoute des confidences de l'enfant au retour dans le social après cette période de confinement familial. Recevoir les confidences d’un enfant consiste à accueillir ses paroles à son rythme et à sa mesure, sans adopter une logique de questionnement : reformuler sans interpréter, adopter des questions ouvertes, le remercier pour sa confiance et son courage à parler, …

[Vidéo] Comment aider l’adolescent à renouer avec le cycle biologique jour/nuit quand la vie nocturne en confinement est devenue la règle?

Vanessa Greindl (06:25), psychologue clinicienne, fait un parallèle avec le nouveau-né qui, au départ, a besoin de son parent, d'un doudou, d'une chanson... pour s'apaiser et s'endormir. Petit à petit, il parvient à se créer des images, il imagine sa mère par exemple, et à se réassurer par lui-même. L'adolescent va avoir besoin d'aide pour se passer de l'écran qui a agi, pour certains, comme un doudou, durant cette période de huis clos, dont il ne va pas parvenir à se séparer seul. 

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