Un entretien avec Pierre Delion (04:11), pédopsychiatre.
Il n'existe pas de liste objective de bons et mauvais touchers, c'est plutôt l'intention que l'adulte met derrière qui en définit la valeur. Un toucher qui rappelle à l'enfant que l'adulte est là pour lui, qu'il est disponible, présent, qu'il le protège est un toucher porteur. Quand l'enfant tombe et que l'adulte l'aide à se relever, qu'il y a un danger, que l'adulte pose la main sur l'épaule d'un enfant qui est triste pour lui signifier sa présence, sa disponibilité, sont des touchers qui font grandir l'enfant.
A contrario, lorsque l'adulte touche un enfant pour son propre plaisir à lui, qu'il en profite, sans que cela n'amène rien à l'enfant, excepté un malaise et des questions (qu'est-ce qu'il me veut celui-là?), alors le toucher n'est plus bénéfique et devient un "mauvais toucher".