Miata a le plaisir de vous inviter à la projection du film « My skinny sister » de Sanna Lenken, le mardi 25 avril 2017 à 20h au cinéma Wellington. La séance sera suivie d’un moment de débat consacré aux questions du public. Ces questions/réponses seront animées par deux psychiatres spécialisés dans les troubles du comportement alimentaire. « My Skinny Sister » : petits secrets entre sœurs Ce portrait d’une adolescente face à l’anorexie de sa sœur aînée est une étude fine des dommages collatéraux de la maladie sur les membres d’une famille. L’une est grande et l’autre petite, l’une est mince et l’autre ronde, toutes deux font du patinage artistique, mais l’une est sous les projecteurs et en bonne voie pour devenir une étoile, tandis que l’autre s’efforce en vain de la suivre. Katya et Stella sont sœurs et tout à fait dissemblables. Même le patinage ne les rassemble pas vraiment : Stella ne semble avoir suivi que par désir de ressembler à cette grande sœur que tout le monde admire, et ne continuer que pour tenter d’attirer les regards du bel entraîneur. Katya, elle, patine pour patiner. Plus rien d’autre ne compte, pas même la nourriture. « Une patineuse ne peut pas manger autant », assène-t-elle, cassante, à sa bonne vivante de sœur. My Skinny Sister n’est pas un film sur l’anorexie. C’est le premier long-métrage de la Suédoise Sanna Lenken, qui avait été remarquée à la Berlinale il y a deux ans avec Eating Lunch, un court-métrage dans lequel elle mettait en scène, dans une clinique spécialisée dans les troubles alimentaires, le rendez-vous problématique des jeunes patients avec l’assiette bien garnie qui leur est présentée pour déjeuner. Le même thème conduit la réalisatrice jusqu’au long-métrage, mais il y occupe une place sinon secondaire, du moins plus périphérique. Ce qui intéresse désormais Sanna Lenken, ce n’est plus tant de comprendre et faire comprendre le calvaire de l’anorexie que de comprendre et faire comprendre le calvaire des proches d’une anorexique. Calvaire solitaire Pendant une bonne partie du film, ce calvaire sera le fardeau solitaire de Stella, que Katya a réduit au silence par chantage – assez méchamment. Les deux sœurs s’adorent, mais l’enfance est méchante, l’adolescence aussi lorsqu’elle est aussi douloureuse que celle que Katya traverse. L’intérêt majeur du film est de résister constamment à la tentation d’héroïser ses personnages. Du côté de Katya, que la souffrance prive peu à peu d’empathie, l’évolution n’est guère imprévisible. C’est du côté de cet étonnant protagoniste qu’est Stella que sont les nuances les plus complexes, et les mieux rendues. Stella est foncièrement bien intentionnée, meurtrie de voir sa sœur souffrante, désireuse d’aider. Comme beaucoup d’enfants, ce ne sont pas les bons sentiments qui manquent, mais la capacité de persévérer dans l’attention qu’elle porte aux autres et aux missions qu’elle se fixe. Un instant, elle est fervente supportrice... En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/cinema/article/2015/12/15/my-skinny-sister-petits-...
Le Docteur Judith Dereau, Médecin chef de service associée de l’U2 de la Clinique La Ramée (Epsylon asbl), ainsi que le Docteur Mathieu Van Leer, Médecin chef de service de l’Unité des troubles alimentaires au Centre hospitalier Le Domaine, animeront le débat à l’issue de la projection.
Inscription sur info@miata.be ou au 02 385 09 40. La somme de 5 euros vous sera demandée sur place le jour même.
