Les films des frères Dardenne, - « La Promesse », « Rosetta », « Le Fils », « L’Enfant », « Le gamin au vélo »… - résonnent étroitement avec les situations amenées par des professionnels de champs psychosociaux divers et travaillées dans le cadre de notre séminaire « Pour une Clinique du quotidien… » organisé à Namur depuis 8 ans.
La Ligue Wallonne pour la Santé Mentale clôture cette 8ème année par une rencontre avec le cinéaste, auteur par ailleurs d’un journal « Au dos de nos image – Tome 1 (1991-2005) et Tome 2 (2005-2014) » publiés aux Editions du Seuil.
Deux extraits de son Journal, mieux que nos commentaires, nous font entendre ces résonnances :
Ne faut-il pas (…) regarder notre société qui semble fabriquer à travers la famille mais aussi à travers d’autres dispositifs liant addiction et mise en rivalité, des individus adultes de moins en moins capables de vivre la séparation, exigeant la totale exclusivité du regard de l’autre, ne pouvant supporter son éloignement, son partage, réagissant comme des nouveau-nés qui se sentent mourir lorsque leur mère les laisse, les abandonne pour un autre ? (Au dos de nos images, tome 2, p. 179.)
Né au milieu du vingtième siècle, j’appartiens encore à la très ancienne lignée pour laquelle la génération du vivant humain ne pouvait être pensée que comme rencontre de deux corps sexués. Deux vivants, un homme et une femme, pour faire un nouveau vivant, deux pour faire un : tel était notre impensé. Aujourd’hui, les techniques de clonage montrent qu’on peut faire un, qu’un est fabricable sans une rencontre de deux êtres différemment sexués. Les nouvelles techniques de fabrication des images imitant le vivant (dont les images numériques des films de cinéma) partagent le même idéal que ces techniques de clonage du vivant : la possibilité pour l’image de synthèse numérique de s’autoproduire, de se passer de toute rencontre avec la lumière du monde, notamment celle du corps humain. (…) Je sens quelque chose de triste et de solitaire dans l’image numérique, quelque chose qui participe de la production d’un individu individualiste, d’un individu sans lien, autosuffisant, d’un individu « désexué », non pas sans pulsion mais sans amour pour un autre, sans désir de rencontrer l’autre pour créer du nouveau, un autre. (Au dos de nos images, tome 2, p. 78 )
HORAIRES
Matinée réservée aux participants annuels des séminaires - 9h30 à 12h00
Accueil, échanges et débat ouverts aux professionnels – 13h00 à 15h30
Animateurs: Jean-Pierre LEBRUN, psychiatre, psychanalyste.
Anne JOOS, psychanalyste.
SOIT
Par le secrétariat de la LWSM
Tél : 081/46.08.70 – GSM : 0479/76.85.19
SOIT
Par mail : lwsm.asbl@gmail.com
Ce mail reprendra vos noms, prénoms, institution, secteur et adresse mail (personnelle ou professionnelle)
SOIT
Matinée : inclue dans l’inscription annuelle
Après-midi : 10 €
A verser sur le compte de la LWSM pour validation de l’inscription
IBAN n° : BE 87 0682 0720 8494
BIC : GKCCBEBB
Merci de noter qu’une inscription préalable est souhaitée et que seul le paiement valide l’inscription.
