La folie hystérique aujourd’hui: enjeux psychiatriques et psychanalytiques
par Silvia Lippi,
Psychanalyste, Docteur en psychologie, Psychologue clinicienne (EPS Barthélémy Durand, Etampes).
Dans l’hystérie, on rencontre des formes de dissociation et de dépersonnalisation en relation à la chute de l’image spéculaire, soutien imaginaire à l’identité du sujet. Certaines somatisations importantes, qui peuvent parfois prendre de formes délirantes, sont susceptibles de faire perdre les repères identitaires au sujet.
Les «crises» hystériques marquent un échec du refoulement, qui n’arrive plus à masquer le conflit intrapsychique qui oppose le désir inconscient à l’image moïque.
Le danger – et malheureusement c’est la tendance aujourd’hui – est de considérer les violentes somatisations hystériques avec allure délirante, comme des signes de psychose. Les centres de soins (hôpitaux psychiatriques, centres de crises, cliniques) accueillent aujourd’hui un grand nombre de sujets hystériques pour des hospitalisations à répétition, parfois interminables. Sommes-nous revenus à l’époque de Bleuler, où l’hystérie, à partir de l’observation de ses signes extérieurs plus éclatants, ne se distingue plus de la schizophrénie?
Avec des exemples cliniques, nous essaierons de montrer en quoi, à l’apparence, la manifestation de la crise hystérique peut se confondre avec la décompensation psychotique, mais non d’un point de vue structural: la folie n’est pas toujours synonyme de psychose.
Silvia Lippi,
Psychanalyste, Docteur en psychologie, Psychologue clinicienne (EPS Barthélémy Durand, Etampes).
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