Il ne peut y avoir de réflexion sur la menace de suicide ou sur le suicide sans développer un questionnement éthique sur les responsabilités qui échoient aux proches et aux thérapeutes à l’égard de l’être humain en souffrance. Face aux menaces de suicide des parents, les enfants font preuve d’une étonnante loyauté à leur égard. Ils renoncent à vivre leur vie pour préserver celle du parent en détresse. La menace de suicide entretient la peur : la peur de voir les liens à jamais rompus et, en conséquence, le sentiment d’avoir la responsabilité de garder l’autre en vie. C’est une responsabilité écrasante pour un enfant. Comment ne pas se sentir impliqué, tourmenté, impuissant lorsque un parent menace de s’ôter la vie ? C’est alors que l’enfant protège et renonce à être protégé : sa loyauté se situe au coeur même de ses stratégies « pulsionnelles » de survie, les siennes propres et celles de sa famille. La responsabilité du thérapeute – ni plus ni moins que celle des proches – ne peut pas concerner le devoir maintenir l’autre en vie. Il a à prendre position. Si l'homme a le droit de vivre, qu'en est- il de son devoir de se garder en vie ? Du 24 au 26 novembre 2015
Marco VANNOTTI est médecin, psychiatre, thérapeute familial, a enseigné aux Universités de Neuchâtel et Lausanne, formateur au CERFASY de Neuchâtel et à l’école de Psychothérapie Mara Selvini Palazzoli de Milan.
Inscription individuelle : 335 € (415 CHF) - Prix par convention (formation continue en France) : 480 €
