Les professionnels de l'enfance sont de plus en plus interpellés par les parents pour des troubles présentés par leur enfant même très jeune, pour des difficultés d'apprentissage ou à la suite d'épisodes traumatiques.
Ce phénomène témoigne d'une attention nouvelle à l'égard de la vie psychologique des enfants mais aussi d'une conception renouvelée de la parentalité. L'enfant étant considéré comme un adulte en formation dont il faut préserver toutes les potentialités, son épanouissement et sa protection vis à vis des évènements de vie douloureux deviennent une priorité..
Dans une confusion de repères éducatifs, la contrainte et la limite nécessaire à l'évolution de l'enfant apparaîssent même comme maltraitantes aux parents qui craignent de frustrer l'enfant voire de perdre son amour.
Paradoxalement, à cette recherche du risque zéro, subsiste une violence omniprésente qui témoigne d'une difficulté des adultes dans leur fonction d'éducation.
Michèle Brian, pédopsychiatre, exerce dans un Centre médicopsychologique de la banlieue parisienne.
Cette publication reprend l'intervention de Michèle Brian présentée en 2007 dans le cadre d'une conférence organisée par le Collège Européen de Philosophie Politique de l' Education, de la Culture et de la Subjectivité. Vous pouvez également y écouter cette conférence en ligne.
Durant l'année 2007-2008 , le Collège Européen de Philosophie Politique de l' Education, de la Culture et de la Subjectivité tiend un second cycle de conférences intitulé "Les jeunes, la société des médias".
SOMMAIRE
La place de la pédopsychiatrie
Les traitements des enfants de moins de quatre ans
Les consultations motivées par des événements traumatiques
Le champ des difficultés scolaires
L’exposition des enfants à la violence
- La famille
- L’école
- Les médias
Audrey, ou comment on passe de l’acte à la pensée
L’intérêt du travail avec les parents
Bibliographie