Un article sur le site de la RTBF revient sur les difficultés rencontrées par les parents qui vivent un deuil périnatal, perte d'un bébé durant la grossesse ou dans les jours qui suivent la naissance.
Les parents qui vivent un deuil périnatal font souvent face à une solitude et de l'incompréhension vis-à-vis de leur douleur. "La mère et le père connaissent le bébé par le ressenti, ses mouvements et les images d'échographie", explique la psychanalyste Marie-José Soubieux. Mais les proches ne le connaissent pas, alors les parents se battent pour faire vivre le souvenir de cet enfant.
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Les gens pensent que si le bébé n'est pas né, ce n'est pas grave. Pour eux, le bébé est très vite oublié."
Du côté de l'association Naître et Vivre, la prise de parole est importante pour les familles. "Il y a 25 ans, quand j'ai débuté dans l'association, les personnes qui venaient avaient vécu leur deuil plusieurs années auparavant", explique Myriam Morinay. "Aujourd'hui, les personnes sont plus jeunes. Les profils sont variés, on retrouve des femmes mais aussi des hommes et des couples homosexuels." Parler de son chagrin "permet de mettre à distance la douleur et d'avoir l'impression de redevenir maître de la situation", encourage la vice-présidente de l'association.
"Une grossesse est synonyme de vie. Là, elle se transforme en deuil. Cela peut être difficile pour les proches d'aborder le sujet", reconnaît Marie-José Soubieux spécialiste du deuil périnatal depuis 25 ans. Mais des petites phrases comme "Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?", "Comment te sens-tu ?", "On pense fort à toi", peuvent faire la différence. "Il ne faut pas que les parents se sentent abandonnés", prévient-elle.
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Les choses commencent à bouger...
La parole se libère de plus en plus autour de cette souffrance longtemps restée silencieuse. Des films, des livres, des témoignages fleurissent sur le sujet et touchent aussi les politiques. "Les choses ont évolué depuis mon entrée en fonction", raconte Marie-José Soubieux
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