L’échographie offre un merveilleux support de suivi médical, de surveillance de la grossesse, du bon développement de l’enfant.
Les débuts de l’échographie avaient fait craindre à l’ « IVF », l’interruption volontaire du fantasme. Car, le bébé existe bien avant sa naissance voire même sa conception. Il naît d’abord dans l’imaginaire de ses parents, il y grandit en fonction du fantasme qu’ils se font peu à peu. Très vite, le constat a été fait que donner aux parents à voir leur enfant en images n’interrompait nullement le processus imaginaire nécessaire à son arrivée. Et que, bien au contraire dans le cas de parents en mal de parentalisation, l’échographie offrait un point d’appui, un support d’investissement de leur enfant à venir.
Ce qui importe dans l’échographie, ce sont les paroles de l’échographiste, sa capacité à se départir de sa maîtrise médicale pour accompagner les parents dans la découverte de l’image, garder le silence, attendre leurs questions…
Ce souci constant d’interactions humanisées de la part de l’échographiste pallie aux situations de diagnostics difficiles, aux prédictions de handicaps qui peuvent amener les parents dans des états de sidération, figer le processus de préparation de la venue de leur bébé.
Tomypod, un nouveau produit commercial
firme Tomika
qui permet aux parents d’entendre les battements du cœur et les bruits du fœtus
dès la 12 ème semaine de grossesse.
[Live] La grossesse psychique : l’aube des liens
L’échographie a apporté un savoir sur l’enfant à naître. Les « compétences perceptives du fœtus » lui permettent de réagir à son environnement et lui donnent un statut de sujet à part entière. Mais de quel sujet parle-t-on ?
Aux changements corporels et physiologiques de la gestation, s’articule un travail psychique intense : neuf mois pour penser l’enfant à venir et se penser mère, père de cet enfant. Cette période interroge et ravive un passé relationnel parfois « oublié ». L’enfant à naître convoque les acteurs du passé, liés ou non à des souvenirs traumatiques qui peuvent interférer douloureusement dans le processus du « devenir mère » et du « devenir père ».
Accompagnant ce processus, les professionnels sont aussi interpellés à titre personnel. Comment garder son cadre de travail face aux émotions ? Comment appréhender et donner sens à ce que vit une mère, un père en souffrance ?