Violence conjugale

[Campagne] La dispute des parents frappe les enfants

A travers un spot TV, des interviews de professionnels et des textes, yapaka sensibilise les parents à l'environnement de violence ordinaire dans lequel grandit l'enfant. Le désaccord entre deux personnes, qui fait partie de la vie, apprend à l'enfant que peuvent coexister des points des vue différents et ouvre à la diversité. Mais, quand elle traduit une dynamique de non-respect, de disqualification voire de rapport de force, la dispute parentale est préjudiciable à l'enfant.

[Livre] Points de repère pour prévenir la maltraitance

Numéro de collection: 
31

La maltraitance se déroule la plupart du temps au sein de la famille dans un quotidien souvent silencieux. La place qu’occupe chaque intervenant, animateur, puéricultrice, enseignant, éducatrice…, auprès des enfants et adolescents le positionne comme acteur de prévention de la maltraitance.  Par son implication quotidienne, sa connaissance de chaque enfant, il offre une prévention « généraliste » : écouter ce que confient les enfants, leurs préoccupations, les accompagner, s’impliquer dans un dialogue, observer leurs difficultés, leurs changements d’attitude, d’humeur, d’éventuelles marques corporelles…  Pour se dire, se confier, exprimer leurs difficultés, enfants et adolescents ont besoin de faire confiance, de sentir qu’ils peuvent compter sur les intervenants qui les entourent […]

In Points de repère pour prévenir la maltraitance, Temps d’arrêt, p.29, disponible gratuitement sur simple commande ou téléchargeable en format pdf et en format epub pour liseuse.

[Livre] Guide pour prévenir la maltraitance

Auteur: 
Numéro de collection: 
71

[Extrait] Le syndrome de Munchausen par procuration

Forme très particulière de maltraitance où un jeune enfant est soumis à des gestes ou à des produits dangereux dans le but de simuler des problèmes médicaux, comme des crises de convulsions, des pertes de conscience, des saignements, de la fièvre. On parle de «  mythomanie médicale itinérante ». Il en résulte une multitude d’investigations médicales ou chirurgicales. Les traitements proposés ensuite restent sans succès. Toutes ces falsifications, induites par l’adulte à l’insu de tous, ont pour but apparent d’attirer l’attention du personnel médical ou la sympathie de l’entourage. L’auteur, généralement la mère, possède des connaissances médicales et a un lien avec le domaine des soins de santé. On ne perçoit pas de trouble mental flagrant. Les conséquences peuvent être très graves et mutilantes pour l’enfant. Les méthodes de l’investigation criminelle doivent généralement être utilisées pour établir les faits.

[Texte] La violence conjugale, une maltraitance pour l’enfant …

Qu'il s'agisse de coups ou de mots, la clinique montre que l'enfant qui vit dans un environnement de violence conjugale est en grande souffrance. Exposé malgré lui à un processus d'intériorisation de la violence, il est mis en difficulté dans son développement.(...)

L'enfant se construit en référence au modèle adulte
Les enfants se développent à partir de ce que nous, adultes leur transmettons. La valeur du modèle familial d'abord; social ensuite participe à socialiser l'enfant, à le civiliser. L'enfant qui apprend la loi du plus fort n'apprend pas à intégrer les limites, à différer son besoin, à tolérer la frustration pour accéder à des expériences relationnelles positives. La violence comme modèle relationnel bannit le respect de l'autre dans sa différence et se fonde sur le passage à l'acte au détriment de la parole. Dans ce modèle, l'enfant n'apprend pas à mettre de la distance entre ses émotions et leur expression.

A l'inverse, faire l'exercice de la frustration nécessite de mettre des mots et un cadre éducatif structurant, cohérent et continu. La qualité des relations affectives solides, soutiennent l'apprentissage de cette capacité.

[Vidéo] L'impact de la violence conjugale sur l'enfant

Reine Vander Linden (05:04), psychologue clinicienne rappelle combien le jeune enfant vit de plein fouet la violence entre ses parents. Totalement dépendant de l'adulte, l'enfant est submergé par une angoisse d'insécurité et de peur de perdre son parent. L'enfant n'est pas outillé pour élaborer cette violence, en prendre distance. Dès lors, elle s'imprime en lui telle une trace traumatique. 

[Audio] «Les Mesures d’Accompagnement Protégé : un outil innovant pour protéger l’enfant victime de violence conjugale»

Une intervention de Mme K.SADLIER, Docteur en psychologie clinique, Directrice du département enfants et adolescents au Centre du psychotrauma de l’Institut de victimologie de Paris lors du colloque " L'enfant exposé aux violences conjugales : quelles conséquences? Quelles prises en Charge?", organisé par la Coordination pour l'Egalité des Femmes et des Hommes de la Province de Namur le 10 juin 2013.

 

[Glané] [EN] Une étude américaine sur les effets sur les enfants des disputes parentales, du chaos familial et de la pauvreté

Si l'on peut s'attendre à de tels effets négatifs, l'intérêt de l'étude est d'en montrer l'étendue après avoir suivi de manière longitudinale 1025 enfants de 6 à 58 mois.

On trouvera l'étude  "Poverty, household chaos, and interparental aggression predict children's ability to recognize and modulate negative emotions" dans la revue [EN - Payant]   Development and Psychopathology et un résumé [EN] sur le site de la New York University

 

Coup de mots, coup de couteau

Extrait du livre : "Une vie de chien ?". C’est vrai qu’une parole peut faire très mal. Il m’a traité de nain! Il faut vraiment être mal dans sa peau pour être si méchant. Je suis trop nul, je ne vaux rien. Est ce que tu crois que ce qu’il dit de toi est vrai ? J’avais envie de disparaître. Excuse-moi : je ne m’en rendais pas compte. Elle a dit que j’avais triché et ce n’est même pas vrai! Parfois, on y repense encore longtemps après. Arrête! Je n’aime pas quand tu dis ça ! Dis lui que ça te fait de la peine. Elle m’enfonce tout le temps.  Devant tout le monde, en plus!  

La violence?

Il y a un grand qui me fait peur… Je serais plus tranquille si j’étais sûr que tu ne rentres pas tout seul de l’école. Si je le dénonce, il va se venger… Si je me tais, il va peut être me laisser tranquille? Défends-toi autrement. Les garçons sont plus violents que les filles. Si quelqu’un te menace, demande toujours de l’aide à un adulte. Mais c’était seulement pour jouer. Vous allez finir par vous faire mal. Y en a qui sont méchants «exprès». C’est pas moi, c’est elle qui a commencé.

 Imprimer la page