11 juin - La parentalité fragilisée, désorientée
Tous les parents veulent le meilleur pour leurs enfants. Très vite, ils se retrouvent plongés dans le tourbillon des différents modèles d’éducation, des différents modèles de parentalité : bonne, efficace, positive,… Des offres de formation sur le « comment être un bon parent » fleurissent, laissant croire qu’il existe une recette gagnante. La parentalité n’échappe pas à la marchandisation. Comment trouver sa route dans ce bain de prescriptions sociales, souvent culpabilisantes ?
Etre parents, montrer le chemin à un enfant, se décline en fonction de différents ingrédients qui s’entrelacent : quelles sont ses ressources en tant qu’adulte ? Qui est l’enfant ? Dans quel milieu (social et environnemental) grandit-il ?
Cette aventure qu’est la parentalité est traversée de joies, de bonheur mais aussi d’embuches, particulièrement dans un contexte social axé sur la performance et l’hypermodernité. Comment, en tant que professionnels, soutenir les parents dans ces mouvements, ces tensions imprimées par le social et qui viennent inévitablement colorer les assises de l’être parent ?
[En cours de diffusion] Ludovic Gadeau, docteur en psychologie clinique et pathologique, souligne en quoi l’expérience et la pratique de la parentalité sont aujourd’hui bien différentes de ce qu’elles étaient hier.
Le passage de la société moderne à l’hypermodernité a engendré avec les progrès exponentiels de la technoscience, des bouleversements sociaux et psychologiques sans précédent. On en repère la marque jusque dans la sphère familiale et singulièrement dans ce qui constitue les assises de l’être-parent. Parents désemparés, débordés, en burn out…, ce texte analyse les fragilités contemporaines de la parentalité en regard des logiques sociales et psychologiques de cette évolution. Les professionnels trouveront dans ce texte des points d’appui pour accompagner les parents individuellement et collectivement.
Bernard Golse (04:10), pédopsychiatre, interroge les dérives d'une promotion grandissante de l'éducation positive comme seule manière d'être et qui semble faire reposer sur les seuls parents la responsabilité éducative de leurs enfants. Dès lors, culpabilisation et pression sont au rendez-vous pour les parents qui se sentent débordés et fatigués, voire exténués.
Gérard Neyrand (05:25), docteur en sociologie, aborde les deux grandes catégories de situations de monoparentalité : celle où un parent s'occupe effectivement seul de l'éducation (hébergement principal après séparation, décès du conjoint...) et celle où le couple est toujours ensemble mais dont un seul des membres prend en charge l'éducation. La plupart [Lire la suite]
Les parents se présentent très fréquemment dans les consultations parce qu'ils se sentent débordés, dépassés par leurs enfants. Pour Michèle Benhaim (06:02), psychologue, les injonctions de la société actuelle qui valorise la vitesse, l'efficacité, une certaine forme de perfection, de contrôle participent à fragiliser la confiance que les parents peuvent avoir dans leurs capacités. En effet, à force de faire passer le message que la perfection est possible, [Lire la suite]
Pour Gérard Neyrand (03:02), sociologue, le mouvement social à l'oeuvre qui responsabilise de plus en plus les parents, qui attend d'eux qu'ils soient performants (comme ils doivent l'être dans leur travail), a fait naître de nouvelles offres payantes de "soutien" à la parentalité (coachings...) afin de les aider à atteindre cet objectif de parent idéal, parfait. Si les offres de soutien à la parentalité [Lire la suite]
Dès sa naissance, l’enfant a besoin d’un cadre et de limites autant que de liberté et d’autonomie. Cette réalité de limites et de frustrations se prolonge tout au long de la vie. Elle s’impose entre autres afin de réguler besoins, désirs, réalités… composantes inhérentes à la condition humaine. Le moteur de notre vie repose sur le désir qui se fonde, lui, sur [lire la suite]
Dans une enquête réalisée en mars 2020 (avant le confinement), 271 parents témoignent de situations d’épuisement parental qu’ils ont parfois vécues, du malaise ressenti par rapport à ce flot d’injonctions sur l’éducation. Une maman nous dit : Il faut être parfait : bio, tout maison, cousu main, sans pesticides, 'bienveillance', zéro déchet, professionnellement actif et épanoui, toujours heureux de sa parentalité... Devant ces pressions sociales contemporaines, les parents font part de leurs ressources psychosociales et de la créativité déployée pour recréer du lien social.
"Certains jours, nous en avons plus qu’assez de toutes les idées reçues. On jetterait bien à la poubelle magazines, journaux, et surtout ces avis tellement « avisés » à propos du sommeil, du portage, des modes de garde, des jeux, de l’alimentation. Que de conseils contradictoires ! Par exemple, on nous dit qu’allaiter est l’idéal. Mais si l’allaitement ne se met pas en route facilement, bien vite quelqu’un nous dira d’arrêter. Puis, si au bout de huit mois, tout roule, un autre nous dira de sevrer l’enfant qui lui semble trop grand. Allez savoir qui écouter ?" Extrait du livre "Naitre parents"
Tendre l’oreille, écouter les ressources que d’autres parents trouvent pour tenir le coup dans ce contexte difficile et repartir avec quelques pistes, quelques idées pour continuer à inventer sa place de parent dans ce quotidien rapetissé, c’est l’objectif de #cequimaaidé dans le contexte actuel. N’hésitez pas à partager vos bouts de ficelles, trucs et astuces !
Régime sanitaire, crainte d’allégations d’abus sexuel… comment penser l’impact de ces contextes, l’impact d’une inhibition générale du toucher avec les enfants et les adolescents ?
Le toucher et le tactile sont fondateurs de la vie. Valoriser le toucher dans la relation à l’enfant est primordial.
Comment éviter qu’un contexte, comme celui d’une crise sanitaire, d’un climat ambiant imprégné de la peur d’allégations sexuelles, installe une inhibition générale du toucher, dommageable au développement de l’enfant et de l’adolescent ?
Inscription gratuite et obligatoire ici
Les ateliers de la pensée joueuse viennent soutenir l'empathie, la citoyenneté et préviennent la violence scolaire. A partir d'un dessin, les enfants créent un scénario, jouent au théâtre et pensent ensemble les questions en jeu. Une formation gratuite de 3 jours est proposée aux enseignant(e)s dès la 3ème maternelle et à tout acteur scolaire, agent PMS, AMO, ...
Calendrier détaillé et inscription pour les sessions d'octobre 2021 et janvier 2022 ici.
Comment soutenir des parents qui disent ne plus s'en sortir avec leur enfant ?
Vous êtes animateur, moniteur sportif, responsable d’un mouvement de jeunesse, éducateur, enseignant, puéricultrice, infirmière, … Découvrez la formation en ligne avec quelque 90 questions directement liées à vos pratiques, des ressources vidéo, audio, livres, textes.
Téléchargez le dépliant permettant de faire connaitre la formation dans vos réseaux
Les enfants d'Ecaussinnes cernent le rôle des parents : "Le papa de mon papa était assez sévère, et lui il essaie d'être sévère des fois, mais pas tout le temps." "Souvent, ils m'écoutent, ils sont chouettes." "Il faut savoir mettre des limites. Des fois ils ont trop d'autorité, et des fois pas assez." Ça doit être dur, quand même, d'élever les enfants." "Je crois que c'est pas facile."
Chaque jour sur Club RTL, les enfants s'expriment dans les vidéos Une vie de chien ?
Agenda
Cette quinzaine
La quinzaine suivante
Les mois prochains
Fil d'actualité
Nous vous conseillons
Consultez l'agenda complet sur www.yapaka.be
Proposez vos événements pour la prochaine lettre d'information
Cette lettre d'info est envoyée à 33.000 abonnés