Un entretien avec Marie-José Soubieux (04:58), pédopsychiatre et psychanalyste.
Lorsqu’un bébé décédé, toute la famille est touchée, aussi les frères et sœurs aînés même tout petits.
Aider les parents à parler de ce décès est essentiel à plusieurs titres :
- il convient de soutenir les parents à garder leur place de parents, à trouver eux-mêmes les mots simples, en lien avec leur culture familiale, parfois si nécessaire en présence d’un professionnel ;
- auprès des frères et sœurs aînés, une grossesse et une naissance est source de joies mais aussi de désirs de mort, de jalousie. Ces vœux voire ces pensées sont « normales » dans les processus psychiques à l’œuvre. Mais quand le bébé attendu décède, certains enfants s’enferment dans une pensée que l’on pourrait qualifiée de « magique» d’avoir tué leur petit frère ou leur petite sœur ;
- dans les cas où la grossesse n’a pas été évoquée, la mort du bébé nécessite de mettre des mots même en présence d’un aîné très jeune.