Un entretien avec Sophie Marinopoulos (06:02), psychologue, psychanalyste.
Lorsqu'un déni de grossesse va jusqu'à l'infanticide, l'intervention de la justice est importante pour nommer la réalité d'un fait. L'incarcération ouvre alors sur une réalité qui permet à ces femmes d'explorer ce qui s'est passé.
Dans sa clinique avec ces femmes, Sophie Marinopoulos constate que l'incarcération place ces mères dans une temporalité qui leur permet de penser les évènements qui se sont déroulés et qui leur ouvre aussi un temps de redécouverte d'elles-mêmes. En effet, il s'agit souvent de femmes qui ont peu appris à exprimer leurs émotions, à être à l'écoute de leur corps.
En revanche, des peines souvent trop lourdes n'aident en rien ces situations et privent ces femmes de leurs enfants plus grands.