[Livre] Jouer pour grandir

On dirait qu'on part en vacances... on dirait qu'on n'a pas de papa et maman...on dirait qu'on est pauvre...

L’imagination de l’enfant est connue pour être débordante et il est vrai que les histoires qu’il raconte et invente, semblent illimitées. L’aire de jeux qu’ils se sont créée pour inventer ainsi des scénarios tous plus invraisemblables les uns que les autres, a été appelée par D. Winnicott « l’aire d’illusion ». Cette aire est un espace-temps durant lequel les enfants jouent à faire semblant, à être un autre que soi, mais aussi à projeter ses pires cauchemars les jouant encore et encore pour les exorciser le plus possible. Les thèmes de la mort, de la pauvreté, de la perte, de la violence, du conflit sont l’expression de préoccupations propres à l’enfance. Derrière ces jeux, il faut lire la question de l’autorité, de la peur de grandir, de la crainte de perdre ceux qu’on aime, d’être fragile, seul ... Là nous pouvons mesurer pleinement que le jeu est une activité de vie, c’est-à-dire au service de la vie psychique, permettant au récit personnel de l’enfant d’advenir. [...]

In Sophie Marinopoulos, Jouer pour grandir, Temps d’Arrêt n°60, Octobre 2017

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