L’éducation positive trouve sa place dans l’espace scolaire, comme les pédagogies actives, pour améliorer le bien-être des enfants et leurs compétences psychosociales. Mais ce qui se codifie dans une pratique professionnelle dans le champ pédagogique peut-il être transféré dans la sphère privée, familiale ?
Être parent, est-ce un métier, ou bien est-ce d’une autre nature ? C’est dans cet écart entre les métiers liés à l’éducation et la parentalité que se loge une part essentielle des limites de toute méthode. Recettes toutes faites et injonctions bienveillantes ne sont pas opérantes pour soutenir l’être parent qui doit faire avec des ingrédients singuliers et contextuels.
Les méthodes standardisées vantant la perfection peuvent même générer au creux de la parentalité des effets délétères : mésestime de soi, épuisement parental… Ce texte analyse les impasses et incohérences de la parentalité positive en tenant compte des besoins de l’enfant et des mécanismes à l’œuvre dans l’être-parent.
SOMMAIRE:
- Une mère épuisée
- Être parent, est-ce un métier ?
- Logique du développement psychique
- L’être-parent, noyau fondamental de la parentalité
- La psychologie positive et son hégémonie
- Les recommandations du Conseil de l’Europe, un jeu de dupes ?
- La PP et la question étiologique (appréhension des déterminants d’un problème)
- La PP et la question diagnostique (définition des caractéristiques d’un problème)
- La question praxéologique (comment pratique-t-on et quelle compréhension nouvelle cette pratique produit-elle ?) et l’appropriation subjective
- De l’effet placebo à l’effet nocebo
- Relation éducative horizontale (symétrique) ou verticale (asymétrique)
- La pensée positive est-elle hémiplégique ? Le déni du négatif
- De l’amour sur prescription au burn out parental
- Pour conclure
Bibliographie