Un entretien avec Marie Masson (05:55), licenciée en psychologie, formatrice au Fraje.
Les enfants passent de moins en moins de temps dehors, même moins que les prisonniers pour certains, et ce pour diverses raisons : sentiment d'insécurité de la part des adultes, omniprésence des écrans... On parle d'une génération d'enfants d'intérieur, élevés hors sol. Lorsque le dehors est accessible, il l'est souvent à certaines conditions : être surveillé, cadré, aménagé, que les enfants ne s'y salissent pas...
Ce syndrome du déficit de nature a des conséquences sur le développement tant physique, mental, sur le bien-être des enfants. Les études montrent que les enfants qui passent beaucoup de temps dehors ont un sommeil de meilleure qualité, une meilleure condition physique, immunité. Ils sont moins à risque d'avoir de l'asthme, du diabète, de la myopie, du stress...
De plus, la nature est un matériel didactique infini pour lequel les enfants ont un attrait naturel, qui leur permet d'explorer, manipuler, découvrir... et toutes ces expériences nourrissent leur connaissance du monde, de soi et des autres.