Un entretien avec David Le Breton (03:46), sociologue et anthropologue.
Les scarifications à l’adolescence apparaissent comme un remède paradoxal à la souffrance personnelle du jeune mal dans sa peau. A travers le recours à la douleur, elles traduisent et régulent une souffrance psychique trop écrasante et sur laquelle ils n'ont pas de contrôle, au contraire de la douleur physique qu'ils s'imposent. Les scarifications peuvent être considérées comme une forme de sacrifice, où le corps, la peau plus particulièrement, est sacrifiée pour, paradoxalement "sauver sa peau" et survivre, rester en vie.