Steve Job ou l'éloge de la manie
Aujourd'hui, le discours social, celui de la prévention, de la santé comme celui de la publicité, parle d'un être humain idéal. La personnalité, les désirs, les émotions semblent être au minimum une déviance par rapport à la norme, et sont éventuellement catalogués comme des troubles psychiques.
Une des modes récentes en psychiatrie est l'identification du trouble bipolaire, entité qui perturbe l'idéal de normalité : il n'est acceptable qu'en tant que pathologie nécessitant un traitement pharmacologique.
Loin du politiquement correct, il sera question ici de ce que l'on pourrait appeler la structure mélancolique, comme façon de voir le monde et de vivre sa vie. Considérée dans sa complexité, dans ses relations avec l'histoire personnelle, la mélancolie, ou maniaco-dépression, révèle souvent une force créative.
Steve Jobs, le fondateur de Apple en est probablement un exemple. L'évocation de sa vie, en référence à la psychanalyse et au livre de Jacques Hassoun "Les passions intraitables", apporte un éclairage sur la nécessité parfois vitale de la passion.
Daniel Desmedt, psychiatre, chef de service de psychiatrie (HIS), photographe
Entrée libre, gratuite et sans réservation. Les séminaires ont lieu tout les 3° mardis du mois, sauf pendants les congés scolaires.
