Le psychiatre Pierre Delion se démarque d’une législation contre la fessée et prône davantage le soutien des parents en faveur d’une pratique éducative encourageant les potentialités de l’enfant mais limitant sa toute puissance.
Il importe toujours d’évaluer les circonstances d’une fessée. Comme repère, Pierre Delion oppose la fessée découlant d’un réflexe et la fessée issue d’un scénario humiliant et sadique.
Dans le premier cas, la fessée peut découler d’une situation réflexe en réponse à un débordement de l’enfant. Elle intervient alors comme fonction limitante à la toute puissance infantile. A l’opposé, le scénario extrême consiste en une fessée qui s’inscrit dans un schéma ritualisé, voire habituel comme mode éducatif désormais dépassé. Ce scénario mettant en scène des formes d’humiliation relève d’avantage d’une fonction sadique.
Reprendre les choses avec l’enfant dans une étape ultérieure, mettre des mots permet également de faire entendre à l’enfant que bien entendu la fessée « réflexe » voir la petite tape n’est pas indiquée mais que la limite parfois s’impose.