Depuis la mort d’un enfant dans une micro-crèche à Lyon, plusieurs rapports ont documenté les conditions difficiles dans certaines crèches. Elles sont le résultat de la commercialisation d’un secteur de l’éducation des plus jeunes enfants. Cette marchandisation qui fait de la crèche un produit change également fondamentalement la figure du parent qui devient un consommateur.
Ce parent est attendu à faire le bon choix pour ces enfants. Ce n’est qu’un cas de figure parmi d’autres. Il y a par exemple l’industrie du soutien à la parentalité qui nous dit que les 1000 premiers jours sont déterminants pour l’avenir ; il y a le discours sur le parent d’élève qui se doit de participer selon les directives de l’éducation, mais qui à son tour n’a que peu à dire sur ce que pourrait être cette participation ; il y a la quantification de la recherche en pédagogie qui de plus en plus définit le sens de l’éducation même en une mission économique. Toutes ces évolutions pointent dans une même direction : l’individualisation de la responsabilité éducative.
Avec Philippe Mérieux, on pourrait au contraire penser le devoir de résister cette tendance néolibérale et de resocialiser la responsabilité éducative. C’est à dire la partager entre le domaine public et le domaine privé.
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Docteur en sciences de l'éducation et professeur en pédagogie de la famille, département du travail social et de la pédagogie sociale, Université de Gand, Belgique