Jacques Gélis est professeur émérite à l’Université de Paris 8 Saint-Denis. Historien anthropologue, il s’est particulièrement intéressé à la naissance dans les sociétés d’Europe occidentale, pour restituer les conditions des couches et l’accueil de l’enfant en milieu traditionnel. Il a travaillé également sur les causes et les conditions de la médicalisation de la naissance, sur les raisons profondes du passage à l’accoucheur. Le cas de l’enfant mort-né, et le problème soulevé alors par la destinée de l’âme et du corps l’ont amené à explorer le gros dossier des « sanctuaires à répit » et à éclaircir la question des signes de mort et des signes de vie pour l’art médical du XVIIIe siècle. Depuis une dizaine d’années, il consacre ses recherches à la restitution des comportements corporels aux siècles passés.
Publications
Entrer dans la vie, naissances et enfance dans la France traditionnelle, avec Mireille Laget et Marie-France Morel, Gallimard-Archives, 1978.
Accoucheur de campagne sous le roi-soleil; le traité d’accouchement de Guillaume Mauquest de la Motte, Toulouse, Privat, 1979, rééd. Paris, Imago, 1979.
L’Arbre et le fruit; la naissance dans l’occident moderne, XVIe-XIXe siècles, Paris, Fayard, 1984.
La Sage-femme ou le médecin; une nouvelle conception de la vie, Paris, Fayard, 1988.
« Le Corps, l’Église et le sacré », Histoire du corps. Tome 1: De la Renaissance aux Lumières, sous la direction de Georges Vigarello, Paris, Seuil, 2005.
Les Enfants des limbes; parents et mort-nés dans l’Europe chrétienne, Paris, Audibert, 2006.
La Plus belle histoire de la naissance, avec Henri Atlan, René Frydman et Karine Lou Matignon, Paris, R. Laffont, 2013.