Vouloir protéger des enfants victimes de maltraitances, de négligences et tenter d’aider leurs parents pour leur permettre de se montrer plus compétents, amène régulièrement les intervenants de la protection de l’enfance à devoir faire face à un premier obstacle : comment convaincre ces familles d’accepter les aides qui leur sont proposées ou imposées ? Passé cette première difficulté, de nouvelles questions apparaissent : est-il possible d’envisager, sans excuser ni condamner, ce qui dans leur histoire a pu conduire des parents à se montrer à ce point défaillants ? Comment s’assurer, ensuite, que ces aides, laisseront des traces positives durables dans l’histoire de ces familles.
Ce texte propose d’apporter des pistes de réflexions pour permettre à chacun de trouver des réponses à ces interrogations et lutter contre le sentiment de découragement que souvent ces familles inspirent.
Spécialisé dans la prise en charge des victimes de violences, Jean-Paul Mugnier est l’auteur de plusieurs essais et romans parmi lesquels Les stratégies de l’indifférence, Le silence des enfants, L’enfant caché… Il dirige l’Institut d’Etudes Systémiques à Paris et assure de nombreuses formations et supervisions comme thérapeute de familles et de couples en France comme à l’étranger.
SOMMAIRE
Le temps de la rencontre ou celui du signalement
- La demande, avec ou sans « D » majuscule
- De la demande à l’interpellation
- Une alternative qui donne le choix : de la théorie du Common Knowledge au concept d’intersubjectivité
Le temps du traitement ou celui de la mesure
- Les jeux relationnels : une perspective transgénérationnelle
- Un important facteur de risque de répétition de la violence : l’attachement désorganisé
Les temps de l’évaluation
- L’évaluation durant la mesure
- L’évaluation à court terme
- L’évaluation à long terme
Bibliographie
En lecture complémentaire, ci-dessous (version pdf - partie 1 & partie 2) un article de Becker Emmanuel, Cabillau Evelyne, Chapelle Stéphane, "Pratique de réseau et maltraitance d'enfants", in Thérapie familiale, 32, 2, 231-251, 2011